Z Art Space est fière de présenter Déconstructions, une exposition collective regroupant les artistes canadiens Sarah Bertrand-Hamel, Brandon Dalmer et Megan Moore. Cette exposition se penche sur la notion de fragments et l'approche subversive de chaque artiste à reconfigurer et ré-imaginer leurs médiums respectifs - assemblage papier, peinture et photographie - afin de remettre en question l'origine des médiums et leur potentiel de transformation. Visant à re-contextualiser les méthodes artistiques traditionnelles, ces artistes révèlent à travers leurs oeuvres une conscience pour le renouveau et une pertinence contemporaine avec la progression des pratiques numériques.

Travaillant majoritairement avec le support papier, Sarah Bertrand-Hamel est inspirée par la transformation, le mouvement perpétuel et l’émergence incessante d’êtres et de matières qui s’intègrent les uns aux autres pour exister sous de nouvelles formes. Ses œuvres en papier, fabriquées à mains à partir des fibres de plantes, évoquent des transitions et des potentialités renouvelées à travers leur processus de croissance et de désintégration. 

Brandon Dalmer examine dans ses tableaux la corrélation entre le virtuel et le réel en étudiant l’impact de l’intervention artificielle sur la perception humaine. Oeuvrant à l’intersection des médiums digitaux et physiques et utilisant un codage qui lui est propre, Dalmer vise à déconstruire et à retracer l’origine d’une image, afin d’en extrapoler le stade intermédiaire, tel qu’articulé par l’artiste: “L’information digitale est reproduite et manipulée constamment aujourd’hui à une vitesse sans parallèle et à peu de frais, mais que perdons-nous à travers ce processus?” 

Utilisant un langage photographique subversif, Megan Moore s’intéresse à la relation entre la photographie, la nostalgie, le deuil et le temps. Son procédé emprunte des méthodes alternatives issues de la photographie analogue dans le but de redonner à la photographie son sens d’éventualité s’étant perdu à travers le digital. Les œuvres qui en résultent mettent en évidence le rôle de la dégradation et de la préservation intrinsèque au médium de la photographie et interpellent son potentiel de conservation du passé.